Un dicton cauchois disait : « on y entre comme dans Fauville » La raison en est simple, le bourg est installé sur un plateau pourvu de nombreuses voies de communication. La situation géographique de Fauville étant favorable aux échanges commerciaux, Jean Sans Terre, dès 1203, y établit le premier marché franc.


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Fau, qu'on écrivait aussi Fo, dérive du celtique: FAO, FAOU, qui signifie hêtre. Fauville signifierait donc: lieu planté de hêtres.

Fauville a été marquée par l'occupation romaine (II^ème-III^èmesiècles) dont la rue principale est située sur la voie romaine qui allait de Juliobona (Lillebonne) à Gravinum (Grainville-la-Teinturière). Des fouilles archéologiques ont été effectuées au cours de l'année 1983.
Elles ont permis de relever sur ce site les structures d'une ferme indigène, avec fosses dépotoirs remplies de débris céramiques datables du II^ème - III ^ème siècle après JC, et divers objets de la vie quotidienne (poignée de coffret en bronze, marque points en bronze pour le travail du cuir, clé en fer etc). Sur le rebord du fossé ceinturant le site au nord, avait été jeté un col d'amphore, dite Gauloise 12, découpé au niveau de l'épaule, le fond ayant vraisemblablement servi de contenant à une sépulture. Cette amphore est à ce jour la plus septentrionale de la Gaule.

Le toponyme du "pot cassé " relate également la découverte en 1806 d'un dolium ou d'une amphore ayant certainement servi de sépulture. (Abbé COCHET)

Au XIII^ème, Fauville en Caux, l'un des trois doyennetés de l'ancien archidiaconé du Grand-Caux, comprenait 37 paroisses puis 70 à la Révolution. C'était le plus important du diocèse de Rouen, auquel les paroisses d'Yvetot et de Bolbec étaient rattachées.

Au XV^ème siècle, les anglais prirent possession de l'ensemble du plateau de Caux. Fauville est alors occupée pendant une vingtaine d'années, avant d'être libérée par une expédition militaire de 4000 hommes.

La commune de Fauville connut quelques épisodes dramatiques puisqu'un incendie ravagea le bourg et les halles en 1716 avant d'être, à nouveau frappée, par un tremblement de terre en 1769.

L’église Notre Dame de Fauville de l’Assomption date du début du XXème siècle.

C’est en 1913 que l’Abbé Louis-Adrien Dubois, nommé curé-doyen de Fauville, reçoit la mission de construire une église neuve pour remplacer l’ancienne église du XIIIème siècle, devenu trop petite, vétuste et éloignée du nouveau centre bourg. Mais entreprendre la construction d’une église en 1913, après les lois de Séparation des Eglises et de l’Etat, n’est pas une chose aisée. Heureusement, une fauvillaise, Suzanne Olivier, fait don d’un vaste terrain, situé près du centre, avec une somme de 100 000 francs Or, complétée par les dons des paroissiens, pour commencer les travaux.

Un édifice de style néo-roman byzantin.

L’Abbé Louis-Adrien Dubois choisit un jeune architecte de 31 ans, Pierre Chirol, auquel il exprime clairement sa volonté de construire un édifice de style néo-roman byzantin en briques et maçonnerie enduite, avec une tour lanterne à la croisée de la nef et du transept. L’intérieur est constitué d’une vaste nef voûtée et un chœur terminé par une abside en cul-de-four.

Le 24 septembre 1916, l’église est ouverte au culte, bénie par Monseigneur Louis-Ernest Dubois, archevêque de Rouen. Le grand porche et le clocher ont été élevés de 1931 à 1937, en maçonnerie traditionnelle, associant structure béton et briques. L’Abbé Dubois meurt en 1930 et sera  inhumé dans une chapelle du transept de l’église, sous une dalle funéraire, dessinée par Chirol.

La commune de Fauville en Caux a décidé d'édifier un monument marquant le passage au troisième millénaire. Il s'agit d'une porte monumentale dont la particularité consiste à révéler aux générations futures le nom de toutes les personnes vivant à Fauville en Caux à la date de l'an 2000. Ainsi, tous les concitoyens ont participé à sa réalisation en signant l'une des 2066 briques qui ont servi à sa construction. Une fois signées, les briques ont été assemblées pour former les deux piliers constituant la porte de l'an 2000 ; construite sur l’ancien champ de foire classé à l’inventaire des sites en 1931 et qui servit de stade de foot-ball, un stade ou campa l’actuelle Président de la République, François Hollande, alors qu’il était en camp de jeunes en pays de caux.

L'histoire de Fauville est étroitement liée à celle de la Principauté de Monaco, fondatrice du premier corps de sapeurs-pompiers. Car à la souscription lancée à l'issue des incendies de Fauville au XVIII^ème siècle, on compta comme premier donateur la famille Grimaldi. Lors des inaugurations de  caserne de sapeurs-pompiers, un officier supérieur du corps princier des sapeurs-pompiers monégasques a remis, au nom du Prince Rainier, un superbe casque aux armoiries de Monaco, aujourd'hui exposé en bonne place dans la nouvelle caserne, située rue des Grimaldi.

La naissance de Marius GROUT, le 8 novembre 1903, marquera également l'histoire de la commune puisque l'écrivain français se verra décerner en 1944, le prix Goncourt au titre de l'année 1943, pour son roman « Passage de l'homme ».

C’est en 1999 que le célèbre astronaute français, Jean-Loup CHRÉTIEN, a accepté de donner son nom à l’école publique élémentaire fauvillaise et de venir rencontrer les enfants pour partager avec eux sa passion pour l’univers spatial. Cette école dont la première pierre fut posée par le Président de la république de l’époque, Jules Grévy en 1884.